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Dix
ans d’existence pour
la SMPPA et
plusieurs actions
menées:
L’organisation de
manifestations
scientifiques
diverses et d’une
formation continue
de qualité
Des avis argumentés
sur le projet de loi
71/13 concernant la
santé mentale et des
propositions
d’amendements
La
participation à
l’élaboration du
plan national de
santé 2025
La
participation au
comité ministériel
technique en santé
mentale et
addictions
Le
développement du
travail en lien et
en réseau
Les
plaidoyers…
Le bilan
est positif,
et ceci grâce à
l’engagement sans
failles des membres
du bureau, de nos
membres et de tous
les jeunes
professionnels
motivés par ces
actions. Plusieurs
chantiers restent à
mener pour défendre
et promouvoir la
pédopsychiatrie et
les professions
associées dans notre
pays, nous n’en
sommes qu’au début.
Cette année a été
triste pour nous car
nous avons perdu 2
membres influents de
notre société :
Madame Monique Alix,
psychologue et
psychanalyste et le
Professeur Moulay
Abdessadek El
Idrissi,
pédopsychiatre et
vice-président de la
SMPPA. Ils
ont été tous deux
des exemples
d’humanité, de
rigueur et de
professionnalisme.
Sans eux, nos
réunions ne seront
plus les mêmes.
Des hommages leur
seront rendus durant
le congrès et nos
travaux leur sont
dédiés.
Nous parlerons
durant ces 2 jours
de « parentalité ».
C’est un concept
large qui intéresse
de nombreux champs :
psychologique,
médical, juridique,
sociologique et
éducatif. Chacun de
ces champs apporte
un éclairage
particulier même si
parfois des
confusions
s’installent
tellement les
approches sont
différentes.
Depuis l’utilisation
du terme par Thérèse
Benedek il y a 60
ans, le concept
s’est beaucoup
développé, mais une
idée fondamentale
est toujours
actuellement
retenue, c’est celle
de processus
impliquant en
premier lieu la mère
mais aussi le père.
La parentalité
désigne la fonction,
la responsabilité et
les pratiques
parentales ainsi que
les processus
psychologiques
conscients et
inconscients en jeu.
La fonction
parentale est
définie différemment
selon qu’elle soit
maternelle ou
paternelle. Une
fonction maternelle
nourricière et
contenante opposée
classiquement à une
fonction paternelle
séparatrice et
autonomisante. Ces
fonctions
symboliques sont de
moins en moins liées
au sexe du parent.
Comment se
mettent-elles en
place ? A partir de
quelles
représentations
internes et d’images
?
La responsabilité
parentale renvoie
aux notions de
droits et devoirs,
largement étudiées
dans l’approche
juridique
(filiation, autorité
parentale…) ainsi
que dans les
politiques de
protection de
l’enfance.
Les pratiques
parentales de soin
et d’éducation sont
très diverses selon
le contexte et les
contraintes
sociales. Les
compétences
parentales sont
passées de plus en
plus au crible, avec
parfois des critères
idéologiques.
Qu’est-ce qu’être un
bon parent en
pratique? Winnicott
affirme que la
différence entre
bonnes et mauvaises
mères n’est pas
qu’elles commettent
ou non des erreurs,
mais l’usage
qu’elles en font.
Il serait peut-être
plus juste de parler
de nos jours de
parentalités au
pluriel. De nouveaux
termes sont apparus:
pluriparentalité,
coparentalité,
parentalité sociale,
parentalité
biologique,
parentalité
juridique,
beau-parentalité,
monoparentalité,
homoparentalité,
parentalité
élective… Termes
reflètant les
nouvelles
configurations
familiales et
rendant compte des
évolutions
sociétales. Mais
aussi de nouveaux
remaniements
psychologiques à
éclaircir.
Durant ce congrès,
nous verrons comment
ce processus
complexe de
maturation
psychologique, qui
débute dans
l’enfance et se
nourrit
d’identifications
multiples ne cesse
d’évoluer toute la
vie.
Nous poserons ainsi
plusieurs questions
: quels
réaménagements
psychiques et
affectifs permettent
à des femmes et des
hommes de devenir
parents? L’abord de
la parentalité en
termes de
bisexualité
psychique permet-il
de mieux comprendre
certains aspects?
Quels phénomènes
interviennent dans
la construction du
psychisme de
l’enfant et des
liens précoces
parents
enfants? Comment prendre
soin de la vie
affective et
psychique du bébé?
Quel rôle est joué
par le bébé ? Quels
risques sont
encourus par les
enfants lors de
dysfonctionnements
de la parentalité?
Des pédopsychiatres
et psychanalystes de
renom y répondront
lors de conférences
plénières. Des
ateliers
interactifs, animés
par des
pédopsychiatres,
psychiatres,
pédiatres,
psychologues,
sages-femmes,
orthophonistes et
psychomotriciennes,
discuteront de
situations
particulières et
présenteront
quelques
accompagnements mis
en place chez nous.
La clinique de la
parentalité est
difficile, elle
requiert une bonne
analyse des
situations et des
facteurs de
vulnérabilités, en
plaçant l’enfant au
coeur de la
réflexion tout en
aidant les parents
en difficulté.
Il est essentiel
pour nous de prendre
acte des profondes
modifications qui
ont touché les
structures et les
liens familiaux dans
notre pays, de
déterminer les
enjeux liés aux
nouvelles formes de
parentalité et
d’interroger nos
pratiques.
Nous comptons sur
votre présence pour
enrichir les débats.
Excellent congrès !
Rajae Sbihi
Présidente d’honneur
de la SMPPA
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